Béatrice Delvaux
C’est une très bonne nouvelle pour Bruxelles. Une vice-Première du fédéral, ex-présidente de parti, gros bras de la politique francophone qui se présente comme tête de liste régionale à Bruxelles, cela donne du poids à la Région, à ses enjeux, à l’élection et de la crédibilité au grand intérêt, souvent proféré mais rarement incarné, pour cette région capitale pour l’avenir du pays et son dynamisme économique. C’est aussi très cohérent avec le poids crucial donné aux Régions dans la sixième réforme de l’Etat. Et c’est d’autant plus remarquable que les partis ont jusqu’à présent envoyé leurs seconds couteaux aux scrutins régionaux. A Bruxelles ainsi, depuis le départ de Charles Picqué, ce ne sont pas les fortes personnalités qui garnissaient les listes régionales jusqu’à hier.
La décision de la vice-Première est d’autant plus forte que le CDH réalise à Bruxelles ce que les autres partis font, eux, semblant d’opérer. Les deux autres grosses pointures qui disent leur amour pour la Région bruxelloise, Laurette Onkelinx pour le PS et Didier Reynders pour le MR, s’engagent ainsi certes pour Bruxelles mais de loin, par procuration : ils n’y feront les élections que depuis leur tête de liste fédérale. Reynders en particulier joue le flou total, se disant intéressé par la ministre-présidence bruxelloise, tout en revendiquant la place de Premier ministre au fédéral. Cette dernière est la seule dont il rêve vraiment, la présidence bruxelloise étant si pas un leurre, un pied-à-terre putatif pratique dans l’instant.
Nous ne sommes évidemment pas naïfs. Si le CDH envoie sa première dame à Bruxelles, ce n’est pas par grandeur régionaliste, mais par tactique électorale : c’est là que le parti doit gagner des points, c’est là qu’il leur faut une locomotive. Et la véritable valeur du cap bruxellois pris par Joëlle Milquet ne pourra être jugée qu’à sa pérennité, une fois le scrutin intervenu. On verra en effet alors seulement si l’engagement résolu de la vice-Première vaudra plus au final, que le balcon d’où Reynders et Onkelinx vivent l’élection bruxelloise. « Il faudra un signal clair et net de l’électeur », dit-elle, en guise de barre à franchir. À moins d’un véritable sacre, cette phrase permet demain, toutes les interprétations par celle qui dit, d’ores et déjà !, son intérêt pour un poste ministériel à l’enseignement.
COMMENTAIRE DE DIVERCITY
« IL FAUDRA UN SIGNAL CLAIR ET NET DE L’ÉLECTEUR »
Phrase prophétique s’il en est !
La bouillante Joëlle n’a pas digéré son éviction de la majorité au Collège de la ville de Bruxelles et moins encore l’arrivée au pouvoir du matamore Mayeur quand elle sait qu’elle pèse plus lourd que lui en termes de voix. L’électeur n’aime pas qu’on joue avec ses voix ! Donc Joëlle entend se venger, avec son aide, de la trahison socialiste, malgré son indéfectible fidélité à Elio Di Rupo.
Et voilà donc qu’un gros poisson plonge dans le marigot bruxellois où patauge déjà le croco Reynders qui se voit volontiers à la tête de la région à la place du besogneux mais sympathique Rudi Vervoort. Comme tout cela devient passionnant. C’est le petit Vincent De Wolf qui va être content…
En effet pour Bruxelles c’est une excellente nouvelle. Béatrice, on le sait, a le nez fin.
MG
Als vicepremier counterde Milquet bijvlagen de neoliberale waan van de dag
DM CAMPS
© Stephan Vanfleteren.
Het ziet ernaar uit dat Joëlle Milquet het gehad heeft met de nationale politiek. Voor de verkiezingenvan 25 mei trekt ze de regionale lijst in Brussel.
Je mag het in Vlaanderen niet hardop zeggen, maar mevrouw Milquet is een fenomeen. Het cdH-boegbeeld heeft wat moeten horen tijdens de groteske surplacejaren van Yves Leterme.
Ze incasseerde onbewogen, als een krukas.
'Madam Non' ging Elio met stip vooraf als Vlaams vijandbeeld. Dat een vrouw zo stug en standvastigkon zijn in onderhandelingen was haast een cultuurschok in kruipgat Vlaanderen.
Denkend aan Joke Schauvliege zelfs een ufo van onbetamelijkheid.
Milquet signeerde mee de zesde staatshervorming. Beleidsvrouw! Als vicepremier counterde ze bijvlagen de neoliberale waan van de dag.
Geen coiffuurtje, die Joëlle.
Eerder nonchalant links dan steil rechts. Bij de eedaflegging droeg ze broek en ritstrui. Altijd 'zwarteweduwe' van opeenvolgende regeringen geweest - geen streepje kleur, nul Valentinorood.
Toch, één frivole dissidentie: de bril als diadeem.
Wat ik aan Joëlle altijd bewonderde, was haar compromisloosheid voor koketterie. Ze presenteerdezich niet als swingende rotonde, negeerde basgitaren van gevlei en slijm
Madam Straight!
Dan raakt een pannenkoekenvolkje met oudeeuwse nostalgieën weleens in de war.
Als amusant gezelschap voor het borreluur is ze helaas ongeschikt.
Als feminien character houd ik zeer van Joëlle.
Hugo Camps
COMMENTAIRE DE DIVERCITY
MAIS C’EST BIEN SÛR
Mais c’est évident, en jetant l’éponge au niveau fédéral Joëlle Milqut nous envoie un message lumineux : le cartel Di Rupo Milquet c’est terminé, elle ne croit plus à l’alliance avec le PS qui lui a planté un poignard dans le dos à la ville de Bruxelles. Donc la coriace Joëlle, « Madam Straight », entend prendre sa vengeance en région bruxelloise. Affaire à suivre de très près. Quel coup de crayon ce Hugo Camps d’un subjectivisme somptueux et décoiffant.
MG
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