Par Inès Belgacem
Photo Thinkstock
Figaro
Michael Moss : « Des études neurobiologiques ont démontré que le sucre et la graisse peuvent rendre high comme le ferait la cocaïne. »
La junk food (ou malbouffe) nous rend tous accros. C’est le constat de Michael Moss, journaliste au New York Times. Dans son livre Sucre, sel et matières grasses, sorti mercredi aux éditions Calmann-Lévy, et récompensé d’un prix Pulitzer en 2010, le reporter américain révèle comment les entreprises agroalimentaires utilisent le sel, le sucre et la graisse pour nous rendre dépendants.
Une théorie bien connue des acteurs de l’agroalimentaire depuis au moins le début des années 2000 d’après le journaliste d’investigation. Mais rien ne semble susceptible d’arrêter les multinationales dans la course au « stomachshares » – ces parts d’estomac en analogie aux parts de marchés – des consommateurs. Dans son livre, il établit un parallèle clair entre les stratégies des fabricants de cigarettes dans les années 1990 et celles des entreprises de malbouffe. Leurs méthodes marketing seraient les mêmes, les dangers sur la santé des consommateurs aussi.
COMMENTAIRE DE DIVERCITY
UN SUICIDE COLLECTIF QUI NE DIT PAS SON NOM
Quand les bénéfices plantureux nuisent à la santé de tous, c’est qu’il y a quelque chose de pourri dans la société qui tolère cette dérive.
Il convient donc de légiférer pour mettre fin à te telles pratiques qui à terme mettent à mal la santé publique et la sécurité sociale.
La balle est dans le camp du politique.
Fast Food, loisirs Disney et hollywoodiens, soft drink au cola, supermarchés à l’américaine, dictature de la bagnole… Une épidémie d’obésité menace nos ados rivetés sur leurs écrans.
Sommes-nous conscients à quel point nous Européens sommes contaminés par le American Way of Life qui est très éloigné, au départ du style de vie européen. Je crains que ce matérialisme à outrance et cet hédonisme de pacotille nous conduise au suicide de la culture européenne et de notre belle jeunesse accro (addicted) aux jeux vidéos, aux réseaux sociaux et autres gadgets internet venus des States. L’avenir de l’Europe passe par un sursaut (inter)culturel et une nouvelle politique d’ouverture à l’Est (Ostpolitik) en direction de la Russie. Il ne se situe pas dans le sens du prolongement de l’expansionnisme de l’OTAN à la botte des Yankees qui nous asservissent culturellement.
MG
Aucun commentaire:
Publier un commentaire