Th. CA. Le Soir
Pour bien débuter les secondaires, les professeurs estiment qu’il faut avoir de bons résultats au CEB.
L’heure approche tout doucement. Ce lundi, les quelque 49.000 élèves de 6e primaire vont passer les épreuves déterminant l’octroi du Certificat d’études de base (CEB).
Le CEB portera comme de coutume sur le français, les mathématiques et l’éveil (sciences, histoire, géographie).
Le CEB est attribué aux élèves qui obtiennent au moins 50 % dans chacune des matières évaluées. Mais de l’avis des professeurs, mieux vaux avoir de bons résultats.
MATHÉMATIQUES : « LES QUESTIONS SEMBLENT SIMPLES »
Marie Hennuy est professeur de mathématiques au Collège Saint-Quirinde, à Huy. Pour elle, les exercices des cahiers « mathématiques » manquent de raisonnements logiques. « J’ai eu l’occasion d’en parler avec mes élèves. Eux aussi trouvent les exercices particulièrement simples. Non seulement par rapport à ce qu’ils ont pu voir tout au long de l’année. Mais aussi par rapport à ce que l’on attend d’eux en première secondaire. Clairement, la plupart s’attendaient à un examen bien plus complexe. Le calcul des surfaces est un bon exemple. Ils doivent calculer des aires de rectangles alors qu’à cet âge, ils ont déjà pratiqué les calculs de volumes. La manière de formuler les questions pose également problème. Entourer la bonne réponse parmi trois possibilités, c’est un peu faible. Pour bien débuter les secondaires, mieux vaut avoir obtenu dans les 80 ou 90 %. Si un élève n’obtient que la moyenne à ces épreuves, il aura probablement des difficultés. À tout le moins, des lacunes à combler. Par ailleurs les niveaux sont très hétérogènes lors de leur arrivée en première ».
SCIENCES : « IL N’Y A PAS ASSEZ DE PAR COEUR »
« Les consignes sont très claires et explicites. Les questions font appel aux capacités d’analyse de documents de l’élève. C’est une compétence très importante pour le secondaire. En outre, les thèmes des questions portent sur la reproduction, les plantes, etc. Ce sont des thèmes abordés dès la première année dans les programmes. En revanche, il n’y a aucune place pour la restitution brute. L’élève n’a pas forcément besoin d’étudier par cœur pour réussir. Et l’inverse est aussi vrai : si un élève étudie tout son cours par cœur, il n’est pas sûr de réussir. Les points obtenus en sixième primaire peuvent donc être très différents des points obtenus en sciences en première. On ne demande pas tout à fait la même chose aux enfants. Cette différence de compétences évaluées peut donc surprendre les enfants et leurs parents ».
HISTOIRE : « MIEUX VAUX AVOIR DE BON RÉSULTATS »
GÉORGRAPHIE : « DES ÉPREUVES CONFORMES AUX ATTENTES »
COMMENTAIRE DE DIVERCITY
IL FAUT OBTENIR 90%, DISENT LES PROFS DU SECONDAIRE
Et ils font comment pour les obtenir Mithad, Rachid et Aziza qui ne parlent pas un mot de français à la maison et regardent la parabole en boucle ?
Exiger est une chose, mettre l'élève-tous les élèves- dans de bonnes conditions de passage au secondaire en est une autre. L’épreuve de passage au secondaire devrait porter surtout sur le français et le calcul et pour le reste sur les aptitudes sociales et les aptitudes dites cognitives: mémoire, observation, synthèse, analyse, expression, recherche d’information, communication, résolution de problèmes, toutes aptitudes qu’il faudrait entraîner intensivement à l’école primaire pour former l’esprit, le secondaire se chargeant de le meubler tout en parachevant sa formation.
Les meilleur(e)s enseignant(e)s savent cela depuis toujours mais ils/elles ne sont pas les seuls à la manoeuvre.
MG
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