CHRISTOPHE LAMFALUSSY La Libre Belgique
Les enquêteurs estiment que "Bouzid" et "Kayal" contrôlaient de Bruxelles les assaillants.
Les enquêteurs belges sont quasi certains d’avoir identifié les deux personnes basées en Belgique avec qui les auteurs des attentats de Paris ont longuement échangé des SMS dans la soirée du 13 novembre 2015. Ce n’est pas une surprise : il s’agit des deux hommes qui font l’objet d’un avis de recherche lancé dès le 4 décembre dernier, indique une source proche de l’enquête à "La Libre Belgique".
Les deux hommes disposaient de fausses cartes d’identité belges, au nom de Samir Bouzid et de Soufiane Kayal. Ils ont disparu de la circulation. La police ignore leur identité réelle ainsi que leur nationalité. Mais cette information - que le parquet fédéral ne confirme pas - souligne le rôle central qu’auraient joué ces deux coordinateurs dans les attentats qui ont fait 130 morts et 350 blessés.
D’apparence plus âgés que les assaillants, assurant la logistique à partir de Bruxelles et de ses environs, contrôlés le 9 septembre à la frontière austro-hongroise en compagnie de Salah Abdeslam et en provenance de Budapest, ces deux hommes semblent avoir joué un rôle pivot dans des attentats extrêmement bien préparés, ordonnés par l’Etat islamique à partir de la Syrie.
DES SMS INCESSANTS
C’est à eux qu’un des assaillants du Bataclan, utilisant un téléphone Samsung retrouvé dans une poubelle, envoya le SMS : "On est parti, on commence" dans la soirée fatidique à 21h42. Comme l’a détaillé le quotidien "Le Monde", qui a eu accès aux 6 000 procès-verbaux de l’enquête, cette ligne, ouverte au nom de Salah Abdeslam, avait été activée le 12 novembre à 22h24 et sera fermée juste après la réception du fameux texto. Entre-temps, vingt-cinq échanges ont eu lieu avec le Samsung.
Le soir des attentats, Abdelhamid Abaaoud a reçu d’un autre numéro belge un appel d’une personne géolocalisée au même endroit où se trouvait le destinataire du SMS du Bataclan.
La source n’a pas voulu indiquer comment les enquêteurs belges sont arrivés à la conclusion que les destinataires étaient "Samir Bouzid" et "Soufiane Kayal", mais on sait que le destinataire d’un SMS peut être localisé par l’opérateur.
Les deux suspects ont aussi transféré le 17 novembre, dans une agence de la Western Union en région bruxelloise, la somme de 750 euros à Hasna Ait Boulahcen, la cousine d’Abdelhamid Abaaoud, tous les deux tués lors de l’assaut de Saint-Denis. De là sont tirées les images de surveillance.
Enfin, le rôle central des deux hommes apparaît encore dans le fait qu’ils ont été contrôlés à la frontière austro-hongroise bien avant les attentats, le 9 septembre, dans une Mercedes où avait pris place également Salah Abdeslam, en provenance de Budapest.
TROIS PLANQUES EN BELGIQUE
Petit à petit, les enquêteurs recomposent la trame des attentats mais ils reconnaissent que des blancs subsistent. La tâche est rendue difficile par le fait que les assaillants ont utilisé des systèmes de messagerie, comme Telegram, plus difficiles à détecter.
A ce jour, les enquêteurs ont retrouvé trois planques en territoire belge d’où ont été préparés les attentats. L’une d’elles a été révélée par l’avis de recherche du 4 décembre : il s’agit d’une maison louée à Auvelais.
Les enquêteurs s’intéressent aussi beaucoup à Ahmed Dahmani, un ressortissant belge de 26 ans qui est toujours aux mains de la police turque. Son départ subit pour la Turquie, via Amsterdam et en direction d’Antalya, au lendemain des attentats, intrigue. Avait-il été, lui aussi, pressenti comme kamikaze à Paris ? Ou avait-il un simple rôle d’éclaireur ?
Ahmed Dahmani avait lui aussi voyagé avec Abdeslam en août, faisant l’aller-retour dans un ferry de la compagnie Superfast entre Bari (Italie) pour Patras (Grèce).
Au bout du compte, les enquêteurs ont acquis la conviction que l’opération de Paris était préparée "depuis plusieurs mois", de façon minutieuse, par des hommes se trouvant au croisement du bandistisme et de l’idéologie radicale de Daech. Les exécutants sont venus de Syrie, ramenant en Europe les techniques militaires apprises dans ce pays en guerre.
DIFFICILE DE "PÉNÉTRER" DAECH
Mais les enquêteurs disposent de très peu d’informations sur ce qui se passe à l’intérieur de Daech. "Même les Américains, qui ont la NSA, n’ont rien dit sur Paris ni d’ailleurs sur Verviers. Ils ont probablement tout dans leurs données. Mais il faudra les exhumer", dit notre source. "Si on savait ce qui se passait au sein de Daech, Paris ne serait pas arrivé."
Les seuls services qui seraient capables d’infiltrer Daech sont les Saoudiens, mais "ils ne donnent rien".
COMMENTAIRE DE DIVERCITY
INFO OU INTOX ?
C’est quoi au juste être informés ? Apprendre que les attentats de Pris ont été coordonnés par des hommes dont on ne connaît ni le nom ni le signalement hormis une méchante photo mais se trouvant au croisement du bandistisme et de l’idéologie radicale de Daech. Les exécutants sont venus de Syrie, ramenant en Europe les techniques militaires apprises dans ce pays en guerre.
Il fait quoi le citoyen lambda avec ce genre d’infos ?"Même les Américains, qui ont la NSA, n’ont rien dit sur Paris ni d’ailleurs sur Verviers. Ils ont probablement tout dans leurs données. Mais il faudra les exhumer", dit notre source. "Si on savait ce qui se passait au sein de Daech, Paris ne serait pas arrivé."
Ce qui est sûr c’est que les trains wallons ne roulent pas ce mercredi, que Daech recule sur le terrain en Syrie et en Irak et que donc la menace d’attentats sur le sol européen risque de se concrétiser en nouveaux drames. Tout ceci contribue à miner le moral des Européens qui est tellement bas qu’ils boudent les soldes les plus spectaculaires de la décennie. Gare à la déflation !
MG
SALAH ABDESLAM "N’EST PAS SORTI PAR L’ARMOIRE"
En décembre , des médias, se fiant à des sources apparemment crédibles, avaient émis l’hypothèse que le suspect avait échappé à l’attention d’une large perquisition effectuée le lundi 16 novembre au 47, rue Delaunoy à Molenbeeken se cachant dans une armoire au cours d’un déménagement. L’histoire belge a évidemment fait le tour du monde…
Cette hypothèse ne tient pas la route , affirme une source proche de l’enquête. "Tout ce qui sortait et rentrait dans cette maison était surveillé de près" , dit-elle. "Il n’est pas sorti par l’armoire."
COMMENTAIRE DE DIVERCITY
2016 A MAL COMMENCÉ
Pour le dire platement : une bande de voyous (re)convertis en combattants djihadistes déstabilisent la plus complexe des sociétés qui ait jamais peuplé la terre. Laissés en rade par le système, ils entendent le détruire avec un certain succès. Quand comprendra-on qu’il est urgent de changer de mode de vie ? Nous courrons droit au désastre. Les manifestations d’hostilités émanant de bandes de voyous agressifs pendant la nuit de la Saint Sylvestre à Cologne participent de la même dynamique : génération Bataclan contre génération djihad. Une centaine d'agressions sexuelles commises la nuit du Nouvel an à Cologne (ouest) et attribuées à des "jeunes apparemment d'origine arabe" provoquait mardi l'émoi en Allemagne, le gouvernement condamnant les violences tout en s'inquiétant d'une stigmatisation des réfugiés.
Politieke rattenvangers, van Wilders tot Orban, bespelen die angsten nietteminom de massa achter zich te krijgen. Hoewel het onderzoek pas begonnen is, ishet voor hen al duidelijk dat die (moslim)vluchtelingen de bendes van Keulenbevolken. De risico's van die angstpolitiek zijn immens. (De Morgen)
Oui, les risques d’une politique générant les angoisses est considérable. Elle fait les choux gras des Le Pen, Wilders, Orban et assimilés.
C’est à tort que nous avions pronostiqué une démission de Merkel : c’est avoir tort que d’avoir raison trop tôt.
MG
AGRESSIONS SEXUELLES LA NUIT DU NOUVEL AN EN ALLEMAGNE: ANGELA MERKEL "INDIGNÉE"
AFP La Libre Belgique
Une centaine d'agressions sexuelles commises la nuit du Nouvel an à Cologne (ouest) et attribuées à des "jeunes apparemment d'origine arabe" provoquait mardi l'émoi en Allemagne, le gouvernement condamnant les violences tout en s'inquiétant d'une stigmatisation des réfugiés.
La chancelière Angela Merkel a téléphoné dans l'après-midi à la maire de Cologne Henriette Reker et lui a fait part de "son indignation face à ces actes de violence insupportables et à ces agressions sexuelles", tandis que d'autres responsables politiques cherchaient à établir un lien avec la présence de nombreux migrants dans le pays.
L'affaire, qui a pris de l'ampleur à mesure que se multipliaient les plaintes de victimes, suscite une forte émotion en Allemagne en raison de la "dimension nouvelle" de ces actes impliquant "plus de mille personnes" ayant commis les agressions ou protégé leurs auteurs, selon le ministre fédéral de la Justice HeikoMaas.
Au total, 90 plaintes ont été déposées et "je pars du principe que d'autres devraient suivre", a déclaré mardi à la presse le chef de la police de Cologne, Wolfgang Albers.
Ces agressions sont attribuées à des groupes de 20 à 30 jeunes hommes ivres qui ont encerclé leurs victimes en profitant de la foule rassemblée autour de la cathédrale et de la gare centrale de Cologne. Mais la police a aussi signalé une dizaine de plaintes à Hambourg (nord).
"Nous nous apprêtions à partir et c'est là qu'un groupe d'une dizaine, vingtaine, trentaine de jeunes hommes étrangers s'en est pris à nous", a raconté une victime sur le plateau de la chaîne d'information télévisée en continu N-TV.
"Ils se sont mis à nous agresser, nous prenant l'entre-jambe, touchant nos décolletés, sous les manteaux", a-t-elle expliqué, ajoutant que "seules les femmes" étaient visées et faisant également état de vols.
Selon M. Albers, les rapports des policiers intervenus ce soir-là font état "dans leur très large majorité de jeunes hommes, âgés de 18 à 35 ans, apparemment d'origine arabe ou nord-africaine", un constat corroboré par les descriptions qu'en ont fait les victimes.
Dans un pays où l'afflux de réfugiés a parfois suscité de vives tensions ces derniers mois, les autorités, sans vouloir minimiser l'importance de ces évènements "intolérables", selon l'expression de la maire de Cologne, ont cherché à éviter toute stigmatisation.
"Nous n'avons aucun indice montrant qu'il puisse s'agir de réfugiés séjournant à Cologne" ou dans les environs, a insisté Henriette Reker, jugeant ce rapprochement "inadmissible" à la suite d'une réunion de crise dans la mairie.
Le ministre de la Justice a lui aussi mis en garde contre toute "instrumentalisation" de ces agressions dans le débat houleux sur l'afflux record de migrants en Allemagne.
(…)Au sein même de la coalition gouvernementale, les conservateurs bavarois de la CSU, qui tempêtent depuis des mois contre la politique favorable aux réfugiés de la chancelière, trouvaient aussi là matière à alimenter leurs griefs.
"Si des demandeurs d'asile ou des réfugiés se livrent à de telles agressions, il s'agit d'une éclatante trahison des valeurs de l'hospitalité et cela doit conduire à la fin immédiate de leur séjour en Allemagne", a lancé Andreas Scheuer, secrétaire général du parti, au quotidien local "Rheinischer Post".
Un renforcement des effectifs des forces de l'ordre ainsi que de la vidéo-surveillance a été annoncé par le président de la police de Cologne qui se prépare à accueillir du 4 au 10 février des centaines de milliers de fêtards pour le carnaval, l'évènement emblématique de cette ville.
NIET ALLES IS EEN KULTURKAMPF MET DE ISLAM
Bart Eeckhout is commentator bij De Morgen.
Vrouwen protesteren tegen seksisme aan de kathedraal in Keulen. ©EPA
Bart Eeckhout. ©Wouter Van Vooren
Het is een van de meest merkwaardige en potentieel ernstige berichten van het nieuwe jaar. In Keulen zou in de nieuwjaarsnacht een veelkoppige bendemassaal vrouwen lastiggevallen, beroofd en zelfs verkracht hebben. Al meteenis precieze formulering van belang: de 'zou' in de vorige zin wil de ernst van de feiten niet betwijfelen, alleen blijft onduidelijk wat nu precies die feiten geweestzijn. Zeker is vooralsnog alleen dat één vrouw klacht heeft ingediend voorverkrachting, en dat er zo'n negentigtal klachten binnengelopen zijn voor een of andere vorm van fysieke belaging van vrouwen in de Keulse uitgaansbuurt.
Dat is ernstig, wansmakelijk en onaanvaardbaar. De Duitse politie zet terechtalles op alles om de daders op te sporen. Veel is nog onduidelijk. De dadersopereerden in groep, slachtoffers werden bij verrassing belaagd, getuigenverkeerden in feeststemming en kennelijke staat.
De reden waarom deze nog onopgehelderde feiten toch al veel commentarenontlokken ligt bij het profiel van de daders, die een 'Arabisch of Noord-Afrikaans uiterlijk' zouden hebben. Het verklaart de opgewonden reacties bijextreem rechts. Alsof zij in Keulen en de wolk van geruchten eromheen eensoort godsbewijs van hun eigen grote gelijk gevonden hebben: zie je wel, 'ze' komen 'onze' vrouwen verkrachten! Waarbij die 'ze' al naargelang in te vullen is als migrant, vluchteling of moslim.
Mag je nog waarschuwen voor het gevaar van zulk stigmatiserend en onjuistamalgaam, zonder dat je het verwijt krijgt dat je de feiten ontkent? Politiekgeïnstrumentaliseerd worden moet voor vrouwen die aangerand zijn, aanvoelenals een tweede verkrachting. Alsof de feiten zo al niet ernstig genoeg zijn, dat erook nog eens ideologisch misbruik van gemaakt moet worden.
Er is een reden waarom deze 'etnische' lezing van criminele feiten nu eenmaatschappelijke zenuw raakt. De instroom van een omvangrijke groepvluchtelingen in West-Europa heeft diepe culturele angsten blootgelegd. De angst voor de eerbaarheid van 'onze vrouwen' is daar een van de meest basalevarianten van. Er kan nochtans geen enkele discussie over bestaan: er wordt niettoegegeven op de vrijheid en gelijkwaardigheid van vrouwen in onzesamenleving. Uiteraard niet, zeg. Politieke rattenvangers, van Wilders tot Orban, bespelen die angsten niettemin om de massa achter zich te krijgen. Hoewel het onderzoek pas begonnen is, is het voor hen al duidelijk dat die (moslim)vluchtelingen de bendes van Keulen bevolken. De risico's van dieangstpolitiek zijn immens.
Zo dreigt het xenofobe amalgaam niet alleen de verkeerde schuldigen aan tewijzen, het dreigt ook de reële samenlevingsproblemen onopgelost te laten. Want blijkbaar hebben sommige stadswijken ook in Duitsland wel degelijk eengroot probleem met straatcriminaliteit en erger. Een relatief grote groep dadersdaarvan heeft een vreemde oorsprong. Die feiten zijn bekend en ernstig genoeg. Voer daar het debat over. Niet alles is een Kulturkampf met de islam.
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